L’Union européenne a récemment pris une décision lourde de conséquences : mettre au ban Jacques Baud et Xavier Moreau pour leurs opinions, deux citoyens européens.
Sans procès public, sans condamnation pénale, sans débat contradictoire, ces sanctions soulèvent une question fondamentale : le délit d’opinion est-il en train de redevenir une réalité en Europe, à l’image du maccarthysme américain des années 1950 ?
Qui sont Jacques Baud et Xavier Moreau ?
Xavier Moreau
Ancien officier de l’armée française, diplômé de Saint-Cyr, Xavier Moreau vit en Russie depuis de nombreuses années. Il est le fondateur du centre d’analyse géopolitique Stratpol, à travers lequel il développe des analyses critiques des relations internationales, du rôle de l’OTAN et de l’Union européenne, ainsi que du conflit russo-ukrainien.Ses positions, souvent en rupture avec les discours officiels occidentaux, lui ont valu une large audience… mais aussi une hostilité croissante des autorités européennes.
Jacques Baud
Jacques Baud est un ancien colonel de l’armée suisse et ex-membre du renseignement stratégique. Il a travaillé pour l’ONU et l’OTAN, notamment sur les opérations de paix et les pays d’Europe de l’Est. Essayiste reconnu, il est l’auteur de nombreux ouvrages de géopolitique (Opération Z, Poutine, le maître du jeu ?, Gouverner par les fake news…).
Son approche repose sur l’analyse factuelle des données militaires, du droit international et des documents de renseignement occidentaux, ce qui l’amène régulièrement à contester les récits dominants.

Quelles conséquences concrètes pour Xavier Moreau et Jacques Baud ?
Les mesures prises par les autorités européennes ont des effets immédiats, concrets et lourds :
- Gel des comptes bancaires et des biens immobiliers,
- Interdiction de déplacement sur le territoire de l’Union européenne,
- Interdiction de financement et d’activités économiques,
- Exclusion de fait du débat public européen.
Ces sanctions ne punissent pas des actes délictueux, mais restreignent directement la liberté de circuler, de travailler, de s’exprimer et d’exister dans l’espace public européen.
C’est précisément pour cette raison que de nombreux observateurs parlent d’une véritable mise au ban politique.
Tableau récapitulatif – Le cas Jacques Baud
| Type de sanction | Application |
| Gel des avoirs | ✅ Oui |
| Interdiction de voyager | ✅ Oui |
| Interdiction de financement | ✅ Oui |
| Condamnation judiciaire | ❌ Non |
| Procès préalable | ❌ Non |
👉 Il s’agit donc d’une décision purement administrative, sans fondement judiciaire contradictoire.
Une analogie historique assumée : le maccarthysme
Cette situation rappelle le maccarthysme aux États-Unis, période marquée par la « peur rouge » et la chasse aux opinions jugées déviantes.À l’époque, il ne s’agissait déjà pas de crimes, mais d’adhésions idéologiques supposées.
👉 La question est désormais posée :
Assistons-nous à une nouvelle forme de suspicion idéologique institutionnalisée en Europe ?
Le cœur du désaccord : l’origine du conflit ukrainien
Parmi les griefs formulés figure le fait que Xavier Moreau et Jacques Baud contestent la lecture officielle selon laquelle la Russie serait l’unique responsable du conflit déclenché en 2022.
Leur analyse intègre un contexte géopolitique antérieur, notamment :
- La révolution de Maïdan (2012–2014),
- La guerre civile dans le Donbass (environ 14 000 morts avant 2022),
- L’expansion continue de l’OTAN à l’Est.
- Les accords de Minsk : un élément central occulté
Les accords de Minsk visaient à mettre fin aux combats dans l’est de l’Ukraine par un cessez-le-feu et une solution politique négociée, tout en préservant l’intégrité territoriale ukrainienne.
Ils prévoyaient notamment :
- L’arrêt des hostilités,
- Une décentralisation politique du Donbass,
- Un contrôle international du cessez-le-feu.
Or, des déclarations ultérieures d’anciens dirigeants occidentaux, comme François Hollande, ont révélé que ces accords visaient avant tout à gagner du temps afin de renforcer militairement l’Ukraine.
Les conséquences pour la France et les Européens
Au-delà des cas individuels, cette dérive pose des enjeux majeurs :
- Syndrome du mauvais perdant : une Europe affaiblie par un conflit qu’elle n’a pas su maîtriser,
- Dégradation économique : l’histoire montre une corrélation forte entre prospérité économique et libertés publiques,
- Coût humain : chaque jour, Russes et Ukrainiens meurent sur le champ de bataille, tandis que le débat public se referme.
L’effet Streisand : la censure contre-productive
Ironie de la situation : les sanctions ont accru la visibilité des analyses qu’elles cherchaient à marginaliser. Ce phénomène, connu sous le nom d’effet Streisand, illustre les limites structurelles de la censure à l’ère numérique.
De nombreux citoyens ont découvert les travaux de Xavier Moreau et Jacques Baud précisément en raison des sanctions prises contre eux.
Quel avenir pour une Europe autoritaire ?
Cette affaire soulève une question essentielle pour l’avenir démocratique européen :
Peut-on encore défendre une analyse dissidente sans risquer l’exclusion politique et sociale ?
Pour beaucoup, cette dérive ne date pas d’hier et s’inscrit dans une continuité observée depuis la crise sanitaire : centralisation du pouvoir, décisions technocratiques, sanctions économiques contre-productives, perte de libertés et de pouvoir d’achat pour les citoyens européens.
❓ FAQ juridique – Sanctions européennes et libertés fondamentales
Jacques Baud et Xavier Moreau au ban de l’Europe pour délit d’opinion
L’Union européenne semble désormais s’engager dans une dérive autoritaire : deux citoyens, Jacques Baud et Xavier Moreau, viennent d’être sanctionnés sans procès pour un simple délit d’opinion.
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Le 21 février 2022, huit ans jour pour jour après le coup d’État de Maïdan, Vladimir Poutine reconnaissait les deux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. C’est une opération de grande envergure qui démarra trois jours plus tard, permettant au contingent russe, pourtant en large infériorité numérique, de s’emparer et en seulement deux mois de la totalité des rives de la mer d’Azov. Le succès de cette campagne éclair a amené Kiev immédiatement à la table des négociations. Mais, Londres et Washington ne l’entendaient pas ainsi et entraînèrent l’Occident dans une guerre, perdue d’avance, contre la Russie.
Nous sommes intéressés par votre opinion sur les sanctions vis-à-vis de Jacques Baud et Xavier Moreau :
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