Imposture des aides économiques de la région aux entreprises : le Pass création

Le montant des aides publiques aux entreprises, c’est 200 milliards d’euros. C’est le journal l’humanité qui l’écrit et on ne peut pas le soupçonner d’impartialité en la matière.

Cela fait donc beaucoup d’argent mais pour quelle efficacité ?

Les principaux acteurs dans les aides à l’économie française :

BPI France et les régions sont les principaux intervenants en matière économique. Mais, pour les chefs d’entreprises, réussir à se retrouver dans le maquis des aides, relève du parcours du combattant administratif.

De surcroit, avec souvent des descriptifs alléchants, les aides se retrouvent en réalité complètement dévoyées de leur objectif initial.

L’autre sentiment qui domine lorsqu’on parcours le catalogue des dispositifs d’aide est que celles-ci sont avant tout au service de la communication de la région que des entreprises auxquelles elles sont censées être destinées.

L’exemple du Pass Création en Bretagne :

Prenons l’exemple du Pass Création, dispositif censé accompagner les jeunes entreprises, dans leur développement les premières années. Il est géré par la région. Celle-ci n’ayant aucune compétences internes, confient le dispositif à des organismes extérieurs.

La règle : un seul et unique organisme par département.

Les différents intervenants :

Les nouvelles entreprises ont des besoins très variées. Entre l’entreprise agricole et la start-up dans les nouvelles technologies, c’est le grand écart assuré. Un même organisme ne peut pas couvrir tous les domaines où il va rester qu’en superficie des besoins réels de l’entreprise.

C’est ce qui se passe en Bretagne, où le gateau dispositif du Pass Création est partagé entre trois organismes :

• France active,
• BGE,
• ADIE.

Si nous prenons, l’exemple de l’ADIE, organisme avec une action uniquement sociale dont l’objectif est d’aider les chefs d’entreprises n’ayant pas accès au marché bancaire. La région Bretagne leur a confié l’exclusivité du dispositif sur deux départements bretons : Morbihan (56) et Ille-et-Vilaine (35).

Cela signifie que toute entreprise qui n’est pas dans le champ d’action (social) de l’ADIE se voit refuser en pratique, d’un dispositif d’aide pensé pour toutes les entreprises.

Une aberration des aides économiques, reprise dans ce témoignage sur le Pass Création Bretagne dispositif d’aide impossible à actionner, qui met en évidence le système français régional de l’entre-soi.

Rappel, des avantages du Pass Création :

• Montage et structuration du projet jusqu’à une première ébauche de business plan,
• Structuration financière pour monter le plan de financement et solliciter les prêts et aides adaptés,
• Accompagnement post-création/reprise du chef d’entreprise dans la gestion et le développement de son projet.

En pièce jointe, le descriptif de l’aide au format PDF du Pass Création Bretagne.

Et pour les autres aides, c’est mieux ?

Il faut croire qu’il en va de même pour d’autres aides économiques.

A titre d’exemple, comme le prêt à taux 0 % pour les créateurs d’entreprise, confié à des organismes « partenaires » mais qui imposent leurs propres contraintes et qui ne sont pas prévues dans le dispositif d’aide initial.

Résultat : soit, les entrepreneurs ne peuvent pas en bénéficier, soit ils y perdent un temps considérable en paperasserie et de l’agent.